Campagne de tests massive au sein de l’École
Tout le monde le sait, la situation sanitaire actuelle devient préoccupante. D’après un communiqué de M. Marsille publié lundi 12 janvier, on peut observer que c’est la première fois depuis le mois de septembre qu’autant d’élèves sont obligés de rester chez eux à cause du virus. Avec 6 élèves contaminés et 55 élèves confinés en fin de semaine dernière, l’École commence à adopter la stratégie « Tester, Alerter, Protéger » du Gouvernement en organisant pour la première fois une campagne de tests pour les lycéens.
Organisée jeudi et vendredi derniers, elle avait pour but de détecter d’éventuels autres cas afin de s’occuper des cas contacts le plus rapidement. Ouverte aux lycéens et aux membres du personnel, elle aura permis de tester 437 individus dont 378 élèves et 59 professeurs. Sur son site internet, l'École estime qu'environ 70 % des élèves du lycée ont été testés.
Finalement, parmi tous les élèves testés, aucun n’était positif et seulement un membre du personnel testé positif (avant d’être (re)testé négatif finalement). Samuel est en classe de Terminale, il a été testé vendredi, et raconte :
Le test a été très rapide, réalisé dans la salle du fond du CDI. Les pharmaciennes étaient aimables et très professionnelles, et tout s’est bien passé.
Même si ce n’est pas un test PCR, faire un test antigénique permet de s’assurer de la négativité au virus de la COVID. Ainsi, c’est tout à fait pertinent de le faire : il n’y a pas vraiment de désavantages !
Personnellement, j’ai décidé de me faire tester parce qu’un thermomètre à infrarouges m’avait fait une petite frayeur et que j’avais vu des ami.e.s le jour précédent. Le résultat fut négatif et tout est rentré dans l’ordre !
L’École va-t-elle refermer ?
Les avis sont extrêmement partagés, que ce soit chez les élèves ou chez les professeurs. Par exemple, Mme Dubos, professeure d’anglais pense qu’une fermeture des écoles est improbable :
Je pense que le Gouvernement ne voudra pas fermer les écoles pour des raisons économiques et scolaires : si nous renvoyons les élèves chez eux, ça dérangera les parents travaillant à domicile, et nous ne pouvons pas non plus prendre le risque du décrochage scolaire. C’est d’ailleurs assez incohérent puisque les universités, elles, sont (presque) totalement fermées.
Est-on prêt à continuer de manière fluide et sans transition l’enseignement ?
Oui, sans aucun doute. Les moyens numériques et informatiques mis en place par l'équipe pédagogique permettent à chacun de rester en contact avec l’École, et de continuer les cours par visioconférences. Et nous avons déjà l’expérience du premier confinement ; nous connaissons donc déjà le fonctionnement des principaux logiciels à utiliser. Mais est-ce une solution à long-terme ? Emmanuel Hervé-Lauvray, psychologue à l'École, nous répond.
Étrangement, je constate que le niveau scolaire des élèves a beaucoup évolué, dans toutes les classes, depuis le confinement. Pourquoi ?
Ça peut s'expliquer pour certains élèves qui, privés de vie sociale, se réfugient dans le travail.
D’un autre côté, de plus en plus d’élèves sont angoissés : on vit dans l’incertitude. C’est d’autant plus vrai pour les élèves plus âgés au lycée qui commencent à se préparer à la vie active et à quitter l’École. Il y a également des élèves dont les parents ont perdu leur travail à cause de la crise. Et à cet âge, il y a également des tensions qui peuvent naître au sein de la famille, car rester tous ensemble, 24h/24, 7j/7, personne n’y est habitué.
C’est une bonne chose que l’École reste ouverte ; cependant, si elle doit fermer, c’est pour des raisons de sécurité et nous allons tous survivre. Mais comme tout le monde, j’espère qu’elle fermera le plus tard possible.
Et même si les cours peuvent continuer en distanciel, ce n’est pas forcément le cas des activités annexes, ou de l’Association Sportive...
Alexandre Barbaron