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Photo du rédacteurOwen Samama-Brault

L'École est de sortie... À Rouen

Dans le cadre de l’École alsacienne polaire, la classe de 2e6, accompagnée par M. Tannai et Mme Lacombe, s’est rendue à Rouen, sur le Français, réplique du bateau qui emmena le commandant Jean-Baptiste Charcot en expédition en Antarctique.

 

Après un réveil raisonnablement matinal, les élèves, à l'évidente exception des positifs à la covid-19, se retrouvèrent face au quai 23 de la Gare Saint-Lazare. Après moins de deux heures en train NO_MA_D (nouvelles rames traversant la Normandie), ils arrivèrent à Rouen, pittoresque métropole normande. Quelques dizaines de minutes de marche plus tard, les voici arrivés au bord de la Seine, un peu avant qu'elle ne se jette dans la Manche. Ils montèrent alors à bord du Français, réplique du bateau du même nom qui emmena le commandant Jean-Baptiste Charcot en expédition en Antarctique. En 1905, cet ancien élève de l'École alsacienne avait fait construire, grâce à un financement participatif, un navire à la résistance exceptionnelle pour explorer les glaces.


Une fois le pique-nique terminé, la soute du Français accueillit la 2e6 pour quelques heures de conférence réalisée par Matthieu Klitting, directeur de l'École polaire, fondation destinée à informer le jeune public sur les questions arctiques et antarctiques.



Questionnaires à but distractif, expériences scientifiques, travaux de groupe… les élèves ont ainsi pu apprendre quelques mots d'Inuit, découvrir les enjeux géopolitiques entourant les pôles, et se renseigner sur l'érosion de la biodiversité dans ces régions du globe, ses causes et ses conséquences.


Un débat captivant et instructif a suivi la présentation de M. Klitting. Attitudes quotidiennes (chauffage et énergie notamment), habitudes méridiennes (alimentation et circuits courts entre autres)... la classe a relevé l'impact environnemental de notre société actuelle.


La 2e6 n’est pas la seule classe à s’être rendue à Rouen : au total, 16 classes du Grand Collège de l’École ont pu visiter Le Français. Retrouvez sur le site de Graffiti un entretien avec Matthieu Klitting :



Graffiti : Pouvez-vous nous présenter l'École polaire ?

Matthieu Klitting : L'École polaire, ce sont des ateliers qu'on fait à bord d'un trois-mâts, Le Français. L'idée, c'est de sensibiliser par l'émerveillement, en parlant des régions polaires, en expliquant en quoi ces régions ont des caractéristiques assez incroyables, avec des animaux et des populations qui sont hors du commun. Et derrière, ça nous permet aussi d'expliquer tout le sujet du dérèglement climatique avec des photos, des vidéos, des expériences scientifiques, des jeux, des débats. Ça nous permet de sensibiliser un grand nombre de jeunes sur cet environnement.


G : Comment vous est venue l'idée de l'École polaire ?

M. G. : Ça a été co-construit par plusieurs personnes. L'idée, c'était vraiment de se dire qu'aujourd'hui les choses ne sont pas optimales en terme de réchauffement climatique. Comment faire pour qu'un grand nombre de personnes soit sensibilisé sans pour autant culpabiliser - parce que finalement les jeunes ne sont pas coupables de quoi que ce soit ? Comment leur donner des outils, des clés ? C'est un format innovant, on essaie de changer par rapport à tout ce qu'on peut entendre parfois, qui est un peu déprimant, et repartir avec des solutions. C'était aussi essentiel pour nous.


G : Qu'attendez-vous de vos conférences ?

M. G. : On propose aux jeunes de développer des solutions écologiques directement dans les écoles, sur leur quotidien, dans leur environnement de tous les jours. Ce sont souvent des classes qui viennent à 30. C'est déjà une bonne force de frappe pour changer les choses. En changeant quelque chose sur son quotidien, à l'école, ça peut donner l'idée à d'autres de voir ce qu'ils peuvent faire avec des solutions très simples. Derrière, ça peut donner envie de faire encore autre chose, d'aller plus loin. L'idéal, ça serait de voir plein de solutions se développer directement à la fois dans les écoles et plus tard, dans la vie de tous les jours.


G : Quels sont vos objectifs pour les années à venir ?

M. G. : Nous avons comme objectif de sensibiliser jusqu'à 9 000 élèves par an, et d'agrémenter tout ça avec des formations avec des ateliers plus longs, d'accompagnement sur l'année. On envisage des partenariats avec des écoles, qui feraient des solutions écologiques qu'on pourrait encadrer. On a ensuite un autre volet, d'expédition scientifique, à bord des navires pour aller dans les régions polaires et avoir une meilleure compréhension de ces milieux-là, pour voir comment cela évolue. Derrière, on pourra mieux s'informer sur le réchauffement climatique, et savoir comment mieux l'aborder.


G : Votre collaboration avec l'École alsacienne date de cette année…

M. G. : Tout à fait, elle a commencé en septembre. L'École alsacienne était l'école où Jean-Baptiste Charcot a étudié. Nous, le Français Témoin des Pôles, espérons être le digne héritier de ce personnage assez fascinant. Pour nous, ça faisait du sens de faire un partenariat directement avec l'École.



Article et interview par Owen SB


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