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Photo du rédacteurOwen Samama-Brault

Qui sont les climatosceptiques ?

Vous le savez, il existe des gens qui croient que les événements du 11 septembre ne se sont pas déroulés, de même qu’il existe des gens croyant que les astronautes ne sont pas allés sur la Lune. Mais savez-vous qu’il existe encore, en 2020, des gens mettant en doute l’existence d’un réchauffement climatique et de ses conséquences ? Ces gens existent bel et bien. On les appelle communément “les climatosceptiques”. Avant de faire la rencontre d’un climatosceptique page suivante, tâchons d’en savoir un peu plus sur leur(s) histoire(s)...


Le climatosceptique le plus connu par les non-scientifiques est sans doute Donald Trump. Quand on sait que ses propos tenus en 2015 sont considérés par un site de fact-checking américain (Politifact) comme complètement ou partiellement mensongers dans 76 % des cas, l’on est pressé d’entendre son positionnement sur l’échauffement terrestre, que nous vous livrerons dans quelques lignes.

Avant toute chose, nous tenons à préciser que l'auteur de ces lignes n’a jamais triché au tarot ni copié sur son voisin en DST. Ceci fait suite à plusieurs déclarations de Donald Trump qualifiant les journalistes de “personnes les plus malhonnêtes sur terre” ; “racailles” ; “menteurs” ; “imposteurs”. Donald Trump a pris une décision radicale concernant l’Accord de Paris sur le climat : en faire sortir les Etats-Unis ; ce qui sera normalement chose faite en novembre 2020. Néanmoins, il n’exclut pas un retour des U.S.A dans l’Accord si ce dernier venait à se montrer plus protecteur envers l’économie de son pays. Donald Trump prouve à maintes reprises son climatoscepticisme en assouplissant de nombreuses réglementations concernant les industries souvent polluantes (charbon, oléoducs, voitures...). Lors d’un tweet en 2012, Donald Trump écrit : The concept of global warming was created by and for the Chinese in order to make U.S. manufacturing non-competitive. Dans cette publication, l’homme d’affaires laisse lire que l’idée de réchauffement de la planète est une création chinoise destinée à réduire la compétitivité de l’industrie américaine. Les froids frimas ayant touchés certaines régions américaines poussent Donald Trump à penser que le dérèglement climatique n’est qu’un canular (Global warming is a total [...] hoax !). Et pourtant, tout cela n’empêche pas Donald Trump de s’inquiéter de la montée des eaux autour d’un complexe hôtelier irlandais lui appartenant, et réfléchir à un projet de mur longeant la côte attenante à l’hôtel. Claude Allègre est peut-être le Français niant l’effet climatique le plus célèbre. Ministre de l’Education nationale sous Jacques Chirac ; géochimiste ; et membre du Parti socialiste, Claude Allègre est à l’origine d’une loi datant de 1999 permettant aux chercheurs et aux universitaires de créer leurs start-ups et de déposer des brevets. Il a, dans sa carrière de ministre, prononcé plusieurs propos considérés comme choquants par de nombreux enseignants et syndicats d’enseignants : « Il faut dégraisser le mammouth » ; « Les enseignants ont quatre mois de vacances et, en plus, ils prennent leurs congés formation sur la scolarité. » et cætera. Avant les années 90, Claude Allègre ne fait preuve d’aucun climatoscepticisme, et affirme que l’activité humaine perturbe le climat de la planète azurée. Pourtant, plusieurs années après, son opinion change et il affiche son animosité forte contre la taxe carbone, contre Nicolas Hulot, et contre l’écologie en général, qu’il qualifie de “business très lucratif”. C’est notamment dans un livre, L’imposture climatique ou la fausse écologie, qu’il expose ses idées. Plusieurs centaines de scientifiques contestent non seulement l'interprétation du réchauffement de la planète de Claude Allègre, mais aussi et surtout ses preuves scientifiques approximatives et mal utilisées. Pour finir sur Claude Allègre, sachez que l’Académie des sciences a réfuté la thèse défendu par ce dernier, qui niait l’origine anthropique du réchauffement climatique.

En 2014, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estimait que la probabilité que le réchauffement climatique soit d’origine anthropique était supérieure à 95 %. De nos jours, c’est une quasi-certitude qui anime les scientifiques sur l’enfièvrement planétaire. Et pourtant, certaines âmes anachroniques persistent à croire qu’il n'en est rien. En 2014, des chercheurs de l'Université de Montréal, de l'Université du Michigan et du Muhlenberg College ont publié une étude surprenante. On y apprend que : - 80 % des Canadiens sont convaincus de l’existence de preuves solides quant au réchauffement de la planète. 61 % d’entre eux considèrent qu’il est d’origine anthropique. - 60 % des Américains sont convaincus de l’existence de preuves solides quant au réchauffement de la planète. 45 % d’entre eux considèrent qu’il est d’origine anthropique. Mais ces chiffres ne sont que des moyennes. Imaginez-vous donc que dans certains États américains, bien moins de 60 % des gens estiment qu'il existe des preuves solides que la température moyenne sur Terre a augmenté...


Owen Samama-Brault

 

Maintenant que vous en savez un peu plus sur les climatosceptiques, nous vous proposons de rencontrer l'un deux dans une interview.

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