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Photo du rédacteurSimone Faure

Première rentrée

Vous vous souvenez peut-être de votre première rentrée à l’École ? De l’excitation de la veille ? De tous ces nouveaux visages le matin ? De ces bâtiments qui semblent immenses, et qu’on finit pourtant par connaître comme sa poche ? Croyez-le ou non, mais les élèves ne sont pas les seuls à éprouver ces sentiments.


C’était par exemple le cas cette année de Madame Besnier, professeure de lettres : « J’étais comme un petit nouveau qui arrive au Petit collège ! » Celle qui a pour habitude de trouver les vacances trop courtes était l’été dernier pressée de retourner en cours pour pouvoir faire sa rentrée dans sa nouvelle école. Ceci dit, pas question de reproduire les erreurs de sa première rentrée en tant que professeure : elle était arrivée en retard dès le premier jour car elle ne connaissait pas encore l’établissement ! Elle se souvient de cette première rentrée : un sentiment de nervosité, les rires des élèves dans les couloirs, les commentaires sur son jeune âge… Elle se remémore également sa peur de ne pas être prise au sérieux, et fut surprise de voir les élèves obéir lorsqu’elle leur demanda pour la première fois de sortir leurs cahiers. De même, Madame Besnier se souvient d’avoir été intimidée la première fois qu’elle avait donné un contrôle, allant même jusqu’à craindre que ses élèves refusent de le faire ! En arrivant à l'École alsacienne, le 31 août dernier, Mme Besnier a été guidée par Madame Couraye, qui lui a montré les lieux importants - comme on le fait pour les élèves. « La première fois que je suis venue ici, j’ai eu l’impression d’entrer dans un endroit empli d’harmonie. Dans la cour, les bancs, le monument, l’arbre donnent une allure très accueillante. On a envie d’y rester ». Et comme ses élèves, elle a bien aimé découvrir ensuite les passages (presque) secrets qui permettent de passer d’un bâtiment à l’autre ; elle vient seulement de comprendre qu’elle n’en trouvera pas pour passer du bâtiment 2 au bâtiment 4, et veut maintenant tester le passage de la boulangerie (voir Graffiti n°26 - Le passage de la boulangerie).



Manon Besnier et Vincent Ooghe
Manon Besnier et Vincent Ooghe

Autre nouveau professeur cette année : M. Ooghe, professeur-documentaliste, qui remplace Mme Garnier. Sa première impression lorsqu’il arriva à l’École le jour de la pré-rentrée fut d’être étonné par le nombre de ses collègues ; il se souvient avoir pensé : “Waouh, on est beaucoup !”.


Les nouveaux professeurs, comme les nouveaux élèves, essaient eux aussi de sympathiser avec leurs collègues. Madame Besnier aime bien la cantine parce qu’on y croise non seulement les autres professeurs, mais également le reste du personnel de l’École. Au début de l’année, pour commencer les conversations, elle s’est exercée à mémoriser leurs prénoms et faisait porter la conversation sur la littérature avec ses collègues professeurs de français. Pour M. Ooghe, sa chance de nouveau, c’est de travailler dans un C.D.I. avec trois autres documentalistes : « c’est plus facile d’être en contact ! ». Il explique que c’est également important de tisser des liens avec les autres enseignants pour pouvoir mettre en place des projets intéressants. Il a aussi dû découvrir un logiciel qui n’était pas celui qu’il utilisait dans le collège où il travaillait pendant son master l’an dernier : « Il faut un petit temps d’adaptation ».


Alors j’essaie de faire l’inverse de ce que je n’aimais pas quand j’étais élève. - Manon Besnier

Ce qui est sûr, c’est que les nouveaux profs restent des anciens nouveaux élèves. Ainsi, même si elle a choisi ce métier, Madame Besnier nous confie qu’elle n’était pas très heureuse quand elle était collégienne : « Alors j’essaie de faire l’inverse de ce que je n’aimais pas quand j’étais élève. ».


Simone Faure

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