Aujourd’hui, vous le savez peut-être, c’est le 65e anniversaire de la marque à la pomme : Apple. Il y a exactement 65 ans, Steve Wozniak, Ronald Wayne et Steven Jobs créaient la marque. C’est de ce dernier dont nous allons parler aujourd’hui.
Partie 1 : la naissance de la pomme
Steve Jobs naît le 24 février 1955 à San Francisco. Sa mère décide de lui trouver une famille d’accueil car elle vit des tensions familiales. La seule chose qu’elle demande est que Steve fasse des études. Il est finalement adopté par Paul et Clara Jobs. Les parents du petit Steve tiennent leur promesse avec sérieux : à trois ans, il sait déjà lire ! En effet, Clara Jobs étant mère au foyer, elle passe ses journées à s’occuper de son fils adoptif. Ainsi, lorsqu'il entre à l'école primaire de Monta Loma, Steve s’ennuie énormément. Même si jusqu’au CE2, son école refuse de lui faire sauter des classes, son institutrice de CM1, Imogene Hill, lui fait faire un test de niveau qui révèle que Steve a le niveau d’un élève de seconde, soit six ans d’avance ! À la fin de l’année, Imogene conseille à Paul et Clara de lui faire sauter deux classes, afin qu’il entre en cinquième, mais ses parents préfèrent qu’il n’entre qu’il ne saute qu'une classe. Un an plus tard, les Jobs déménagent Los Altos.
Quelques mois plus tard, à l’une des réunions de son club informatique, Jobs découvre le 9100A, une grosse calculatrice sortie en 1968 capable d'imprimer les résultats en temps direct. C’est la première calculatrice scientifique incluant les fonctions trigonométriques, logarithmiques et exponentielles. “Il en tombe amoureux”, d’après ses propres mots. Encore quelques mois plus tard, l’informaticien en herbe fait un stage d’été pour l’entreprise HP. Il rentre ensuite au lycée Homestead avec son ami Bill Fernandez. C’est ce dernier qui lui présentera le bricoleur du quartier : Steve Wozniak, qui a cinq ans de plus que lui. Comme Jobs, Wozniak est un petit génie : dès 11 ans, son Q.I. est mesuré à 200 ! Ensemble, il travaillent sur le projet de Wozniak, un ordinateur réalisé à partir de composants mis au rebut par les usines.
La première affaire des deux Steve survient en 1972 : à l'époque les appels longue distance étaient extrêmement chers… Les deux compères décident donc de créer un appareil capable de pirater les lignes ! Pour cela, ils se rendent à la bibliothèque, dans laquelle ils trouvent un journal technique d’AT&T qui liste les fréquences nécessaires au piratage des lignes. Ainsi, ils créent la boîte bleue. Au début, elle ne sert qu’à faire quelques canulars, comme celui de Wozniak qui appelle le Vatican en se faisant passer pour Henry Kissinger… Mais très vite, Jobs propose à son ami de les vendre à l’unité pour 300 $. Cette affaire leur rapporte près de 6 000 $.
Quelques mois après la fin de cette affaire, Jobs rencontre Christiane Brennen, une élève de première au lycée Homestead ; quelques semaines plus tard, ils emménagent ensemble. Mais déjà, Steve Jobs doit se rendre à l’université. Il veut aller à celle de Reed, souhait réalisé par ses parents. Là-bas, notre génie exprime un dédain hors du commun : il cesse de prendre des douches et de mettre ses chaussures, n’en voyant pas l’utilité. Mais un an et six mois plus tard, il décide de partir en Inde, et quitte l’université. Pour récolter l’argent nécessaire à ce voyage, Jobs se fait embaucher par la société de jeux-vidéos Atari. Il a alors 19 ans. Son embaucheur, Al Alcorn l’aide à réaliser son voyage en l’envoyant réparer des machines en Suisse. De là, il peut s'envoler pour le sous-continent. Il y apprend la méditation, et plus largement “le pouvoir de l’intuition et de la sagesse de l’expérience”.
De retour, Jobs reprend son poste chez Atari. Quelques mois plus tard, Wozniak présente à Jobs un de ses nouveaux projets : un nouvel ordinateur… Un peu particulier ! En effet, outre la possibilité de gérer un écran couleur, il possède une interface clavier… C’est la première fois dans l’histoire qu’en tapant des caractères sur un clavier on en retrouve l’aperçu en tant réel sur un écran. Jobs est fasciné, et propose à Wozniak de créer une société pour vendre ces ordinateurs prêts à l’emploi. Ainsi, ils embauchent quelques semaines plus tard Ron Wayne, l’ancien manager de Jobs chez Atari. Ainsi, le 1er avril 1976, ils signent tous trois un contrat rédigé par Wayne. Steve & Steve reçoivent tous deux 45 % des actions et Ron les 10 % restants.
Apple était née.
Partie 2 : Play, Pause
Malheureusement, Wayne décide de se retirer de l’affaire une dizaine de jours plus tard, et revend l’ensemble de ses actions pour un total de 2 200 dollars. Les deux Steve continuent de travailler sur le prototype de Wozniak, qu’ils appellent Apple I.
La première véritable affaire d’Apple survient quelque temps plus tard : un vendeur de matériel informatique est prêt à payer 500 dollars l'unité, livraison comprise, pour une commande de 50 ordinateurs. Jobs relève le défi sans réfléchir. Pressé par le temps, il constitue une petite équipe pour travailler sur la production composée de quelques membres de sa famille et amis. Finalement, après des jours, des nuits, des semaines de travail, ils livrent en temps et en heure le matériel.
Après le relatif succès de l’Apple I, les deux confrères travaillent sur un deuxième modèle, l’Apple II. De vives tensions naissent entre eux : Wozniak veut développer l’ordinateur au maximum alors que Jobs préfère se préoccuper des détails, tels que le système de ventilation ou les finitions. Jobs va également sauver le projet, en travaillant sur le marketing : il s’associe avec Regis McKenna, une agence publicitaire réputée, notamment pour ses pubs pour le processeur Intel. C’est à ce moment que le logo de la marque change pour une simple pomme multicolore.
Le temps passe, et quelque temps plus tard, Apple décide d’embaucher un président, Mike Scott. Cette décision met Jobs en colère. Ce dernier qui n’a que 22 ans va souvent tout faire pour mettre des bâtons dans les roues de Scott.
Encore quelques années plus tard, Jobs qui habite avec Christiann, sa petite amie, apprend que cette dernière est tombée enceinte de lui. Ce dernier ne veut pas la croire, et lui demande d’avorter. La future maman décide cependant de garder le bébé, et se sépare de Jobs.
En 1980, Apple au sommet de sa forme travaille sur de nombreux projets tels que le Macintosh, l’Apple III ou encore le projet de Steve Jobs : LISA. Le nom de ce dernier ordinateur surprend ses amis : c’est en effet le prénom de sa fille reniée. Derrière son dos, ses collègues le rebaptisent : “Lisa : Invented Stupid Acronym”. Pendant ce temps-là, l’Apple III sur lequel comptaient les dirigeants de la société se révèle être un flop total.
LISA : Invented Stupid Acronym
Un jour, Steve Jobs visitant le centre de développement de la compagnie Xerox découvre Xerox Alto, un ordinateur sur lequel travaille Xerox. En effet, pour utiliser l’ordinateur, plus besoin de taper des lignes de codes, il suffit d’utiliser un petit bloc, composé de trois boutons : lorsqu’on bouge la boîte, un repère se déplace sur l’écran. C’est bien sûr un outil que nous connaissons tous aujourd’hui, la souris. Ce jour-là, Jobs avouera avoir fait trois découvertes : la première : la programmation par objet, la deuxième, la mise en réseau des ordinateurs et la dernière l’interface graphique. Xerox n’est cependant pas intéressé par la commercialisation. Jobs retourne donc chez Apple et ordonne que des équipes travaillent sur une nouvelle machine équipée d’une souris, de fenêtre et d’un bureau. Il vient de voler l’idée de Xerox. Ces améliorations sont donc prévues pour LISA. Malheureusement, John Couch, chef du projet, se plaint à ses supérieurs de Jobs qui n’arrêtent pas de lui barrer la route. Scott décide donc d'enlever à Jobs sa fonction de cadre pour qu’il devienne président du conseil d’administration. Jobs ne joue plus aucun rôle, si ce n’est celui de la figure de l’entreprise aux yeux du public.
N’ayant plus la main sur le projet LISA, Jobs s'incruste dans le projet Macintosh. Il y ajoute les fonctionnalités copiées de Xerox, et demande à ce qu’on dessine de nouvelles polices (il y en avait qu’une pour les ordinateurs grand public). Mais l’histoire se répète, et Jef Raskin, le chef du projet Macintosh, va se plaindre à Scott qui organise une réunion en présence des deux concernés. Mais cette fois-ci, il prend le parti de Jobs, qui obtient la direction du projet. Il commence par agrandir l’équipe, qui comptera finalement plus de vingt personnes. Après avoir renvoyé quarante employés, Scott doit quitter Apple, et c’est Mark Markkula qui le remplace temporairement.
Un autre jeune homme, un peu moins connu à l’époque, du nom de Bill Gates, a travaillé pour Apple, sur la partie software (logiciel), notamment pour l’Apple II. Jobs lui demande son aide pour le Macintosh, et Gates lui propose un nouveau logiciel de traitement de texte, Word, et un nouveau tableur, Excel.
Fin 1982, Apple a besoin de mettre un nouveau produit sur le marché. Elle présente donc LISA en janvier 1983. Jobs est déçu, et peut-être un peu jaloux que LISA soit le premier ordinateur personnel qui fonctionne avec une souris, un bureau ; les journalistes sont enthousiasmés par ce nouvel ordinateur.
Au même moment, Apple embauche un nouveau PDG : John Sculley, très réputé pour avoir été le président de Pepsi-Cola. Même s’ils ne s’entendent pas bien au départ, ils finiront par devenir des amis plus que des collègues.
Quelques semaines avant la sortie du Macintosh, Microsoft, la société fondée par Bill Gates en 1975, annonce la sortie de Windows, un nouveau système d’exploitation compatible avec IBM et la plupart des ordinateurs sur le marché.
En plus de cette avancée de Microsoft, des tensions naissent au sein d’Apple entre Steve Jobs et John Scuelly. Jobs veut limiter le prix du Mac à 2 000 dollars alors qu’en plus d’avoir dépassé le budget, il réclame une campagne de publicité de 900 000 dollars ! Finalement, la publicité sera réalisée par le célèbre réalisateur Ridley Scott. Cette publicité sera nommée 1984, car elle fait référence au livre du même nom cd George Orwell.
Finalement, le Mac est présenté le 24 janvier 1984. D’abord élogieuses, les critiques de la presse reconnaissent que le Macintosh est l’ordinateur du futur, ce que confirme Bill Gates en personne. Finalement, même avec un début de commercialisation plus que satisfaisant, les ventes du Macintosh s’effondrent. Et les tensions continuent d’évoluer au sein de la marque entre Suelley et Jobs. En 1985, le conseil retire à Jobs le projet Macintosh ; de nouveau il ne fait que représenter la marque auprès du public.
À la fin de l’été 1985, ne supportant plus sa rétrogradation, il démissionne de la marque qu’il a lui-même fondée.
Partie 3 : Retour aux sources
L’une des premières choses que fait Jobs après sa démission est de vendre la quasi-totalité de ses actions : il en vend 1 4999 999 pour n’en garder qu’une seule et continuer à recevoir le bilan annuel de l’entreprise. Cette vente lui rapporte 135 millions de dollars.
Suite à des discussions avec de nombreux professeurs insatisfaits des ordinateurs actuels, Jobs pense à réinvestir l’argent dans une nouvelle entreprise : sans PDG pour lui dicter sa conduite, il n’aurait plus de contraintes ! Et c’est ce qu’il fait, l’entreprise s’appelle NeXT. En parallèle, il achète le studio graphique de LucasFilm, Graphic Groups, pour la somme de cinq millions de dollars. Il la renomme alors Pixar.
En 1988, NeXT sort son premier ordinateur. Cet ordinateur profite de NeXTSTEP, un nouveau système d’exploitation qui constituera plus tard les bases de MacOS ; c’est par exemple dans ce système qu’on retrouve la célèbre roue de la mort, indiquant le chargement d’un logiciel. C’est pendant cette période que Steve Jobs se marie avec Laurene Powell. Ensemble, ils auront trois enfants.
Les ventes d’ordinateurs de NeXT sont régulières, mais pas exceptionnelles. L’influence de NeXT est pourtant considérable, et pour l’anecdote, c’est sur un ordinateur NeXT que Tim Berners-Lee a conçu le World Wide Web (www). Du côté de son autre entreprise, les productions de films d’animations continuent. Pixar passe même un accord avec les studios Walt Disney : Pixar produit un film, nommé Toy Story. Disney s’engage à financer le film et réclame en échange les droits du film et des personnages.
Pour Apple, c’est la catastrophe : les ventes s’effondrent, l’entreprise par en vrille. En 1996, Apple supplie Jobs de revenir ; ce dernier accepte, Apple rachète NeXT.
Vous savez, j’ai un plan en tête pour sauver Apple. Je n’en dirai pas plus, mais j’ai la stratégie parfaite.
Au début, Steve Jobs retrouve Apple en tant que “conseiller spécial”, mais en juillet 1997, le conseil d’administration le nomme PDG. Son salaire est alors de 1 dollar : il vit des dividendes des actions qu’Apple lui a rendues. La première chose que fait Steve Jobs en tant que patron de la société est de nettoyer la gamme de produit : désormais la production se concentre sur deux produits : un ordinateur portable et un ordinateur fixe, pour une catégorie grand public et une catégorie professionnelle. C’est à ce moment que Tim Cook, le successeur de Jobs est embauché.
Jobs prend d’autres mesures, comme un partenariat avec son rival de toujours : Bill Gates et son entreprise Microsoft. En effet, Microsoft s’engage à rendre compatible sa suite Office (Word, Excel, Powerpoint…) compatible avec le Mac. En échange, Apple s’engage à utiliser Internet Explorer (le navigateur internet de Microsoft) comme navigateur par défaut sur les macs.
En 1998, Apple sort un nouvel ordinateur, dont le développement est resté secret pendant de nombreuses années. Il s’agit de l’iMac G3, designé par Johny Ive. Comme d’habitude, l’annonce de cet ordinateur par Steve Jobs est une réussite : ce dernier a préparé son discours à la virgule près, et le succès est au rendez-vous : l’iMac rencontre un succès fou.
Apple continue à sortir de nouveaux ordinateurs, comme l’iBook, un nouvel ordinateur portable. Mais Jobs aimerait retenter de s’aventurer sur un nouveau marché : il choisit la musique. Il monte une équipe chargée de travailler sur un nouveau lecteur MP3 ultra portable, et s’investit personnellement dans le projet. Il faut moins d’un an au groupe pour produire la première génération de ce produit, qu’ils décident d'appeller “iPod”. L’iPod est présenté par Steve Jobs le 23 octobre 2001 : il peut alors stocker 1 000 morceaux de musique avec ses 5 Go de stockage. Et ce n’est pas tout : il est 30 fois plus rapide que n’importe quel autre lecteur MP3 de l’époque ! Et cerise sur le gâteau : sa batterie assume 10 heures d’écoute de musique, ce qui est incroyable pour l’époque. Lors de sa présentation, Steve Jobs compare sa taille à un paquet de cartes, ce qui était époustouflant pour l’époque. Avec l’iPod, on peut dire qu’Apple a révolutionné le monde de l’audio : pour la première fois, on peut stocker ses morceaux de musique préférés dans sa poche, écouter le dernier album de son groupe préféré en faisant son jogging, ou tout simplement partir se promener avec le dernier tube des Rolling Stones dans les oreilles !
Même si du côté d’Apple tout va au mieux, ce n’est pas le cas de Jobs, qui découvre en 2003 qu’il est atteint d’une tumeur au pancréas. Il refuse alors de se faire opérer, ce qui aurait trop d’incidence sur sa vie quotidienne, et préfère se soigner lui-même, en changeant son régime alimentaire, et en essayant les herbes médicinales. Cette technique se révèle inefficace, puisque pendant l’été 2004, un nouvel examen révèle que la tumeur s’est propagée. Il accepte de se faire opérer le 31 juillet de la même année, mais il aura trop attendu, et l’opération se révèle elle aussi inefficace ; pendant son opération, il demande pour la première fois à Tim Cook d’assurer son intérim.
Chez Apple, on travaille sur un nouveau projet. Même si l’iPod s’est vendu à plus de 52 millions d’exemplaires en trois ans à peine, les gens en ont assez de devoir prendre à la fois leur téléphone et leur iPod pour leurs déplacements. Apple travaille donc sur un seul et même produit qui offrirait les deux fonctions. Il s’agit bien sûr de l’iPhone, aujourd’hui le plus populaire des téléphones portables. Il est présenté le 9 janvier 2007 à 09h41. Depuis ce jour, chaque iPhone présent dans les publicités d’Apple indique l’heure à laquelle il a été présenté : 09h41. Au moment de la présentation, la foule est en délire : on leur propose un nouveau téléphone, sans boutons, car ces derniers ont été remplacés par une dalle entièrement tactile. Comme d’habitude, Steve Jobs, qui a le sens de la présentation théâtrale, allie humour, suspense et fascination dans son discours.
En à peine six mois, l’iPhone se vend à plus de 3,4 millions d’exemplaires ; Apple a de nouveau révolutionné le monde, et cette fois, il s’agit du monde de la communication. À l’heure où est écrit cet article, Apple a sorti plus de quinze modèles différents d’iPhone.
Les années passent, de nouveaux produits sont commercialisés, et l’état de santé de Steve Jobs se dégrade de plus en plus. En 2009, il prend de nouveau un congé pour raisons médicales, et de nouveau Tim Cook assure l’intérim. En même temps, l’entreprise travaille sur un nouveau produit : une tablette tactile nommée iPad. Ce produit est présenté par Steve Jobs en janvier 2010, et comme l’iPhone, ce produit s’est aujourd'hui démocratisé. L’état de Jobs ne trompe personne : il a perdu tellement de poids qu’on peut presque voir ses os. Il monte sur scène pour la dernière fois le 6 juin 2011, pour présenter iCloud, un service de synchronisation des produits. Le 24 août de la même année, il annonce à regret qu’il laisse une nouvelle fois la direction de l’entreprise à Tim Cook, mais cette fois de manière définitive. Il meurt quelques semaines plus tard, le 5 octobre, entouré de sa famille. Les derniers mots qu’il aurait prononcés auraient été “Oh wow. Oh wow. Oh wow.”.
Oh wow. Oh wow. Oh wow.
Steve Jobs est enterré dans le cimetière d’Alta Mesa, mais l’emplacement exact de sa tombe reste uniquement connu par le personnel du cimetière et par sa famille.