Alors que l’on s’apprête à savourer la coupe du monde à venir au Qatar, on peut se demander si les Bleus ne sont pas destinés à échouer en phase de poule. Retour sur 20 ans de malédiction... à commencer par celle qui poursuit l'équipe de France.
En 2002, les Bleus sont champions du monde, d’Europe et vainqueurs de la Coupe des Confédérations (2001). Ils font partie des favoris pour remporter le tournoi, quatre ans après leur premier sacre. Cependant, c’est un désastre dès leur arrivée en Corée du Sud. Lors du match d’ouverture, les Bleus perdent 1-0 face au Sénégal. Cela ne s’améliorera pas. Bilan du tournoi : aucun but inscrit, deux défaites, un petit match nul face à l’Uruguay, et une élimination dès les phases de poules. Cet épisode marque le début d’une triste malédiction.
Parmi les tenants du titre, seul le Brésil réussit à s’extirper des phases de poules quatre années plus tard. Après son sacre à Tokyo en 2002, la Seleçao parvient à se hisser en quarts de finale en Allemagne (2006). Tous les autres champions du monde se heurteront à un mur en phase de poules après leur sacre.
En 2010, en Afrique du Sud, c’est au tour de l’Italie d’être battue en phase de poules. Deux matchs nuls ainsi qu’une défaite face à la Slovaquie scelleront son sort, une triste dernière place de son groupe, tout comme la France huit ans plus tôt. Au Brésil, c’est au tour de l’Espagne de souffrir le même sort. La Roja parvient tout de même à obtenir une petite victoire face au dernier du groupe: l’Australie. L’Allemagne vient compléter ce triste tableau. En Russie, la Mannschaft finira elle aussi dernière de son groupe, avec une seule victoire face à la Suède (obtenue pendant le temps supplémentaire).
On peut donc se demander si le même sort attend la France, ou si elle réussira à briser ce cycle qu’elle a entamé en 2002. Les résultats décevants à l’Euro laissent présager le pire. On peut tout de même se demander si cela n’a pas permis d’évacuer les mauvais résultats, puisque Hugo Lloris et ses coéquipiers ont depuis remporté la Ligue des Nations, et n’ont pas perdu de matchs après l’élimination face à la Suisse. On est donc en droit d’espérer le meilleur d’une équipe où jouent Kylian Mbappé, Antoine Griezmann et Karim Benzema. Une chose est sûre : rien n’est joué d’avance et tout est à gagner en novembre au Qatar.
Paul Laurent-Levinson