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Photo du rédacteurHector Ono-dit-Biot

Les actes qui ont changé le monde de Graffiti n°23

1er août 1980 : Vigdís Finnbogadóttir (1930-) devient la première femme élue à la tête d’un pays



Reykjavik en Islande
Reykjavik en Islande

Avant son acte : Vigdís Finnbogadóttir naît le 15 avril 1930 à Reykjavik, capitale de l’Islande, un État insulaire situé entre le Groënland et la Norvège. Après des études à la Sorbonne et à Copenhague, elle se marie à un physicien et divorce 9 ans plus tard. Elle adopte une fille, faisant d’elle la première femme célibataire à adopter un enfant au monde. Elle parle couramment le français et l’anglais et est directrice du Théâtre de Reykjavik de 1972 à 1980. En 1975, 90 % des femmes islandaises, dont Vigdís, font grève contre la sous-évaluation du travail des femmes.

Vigdís Finnbogadóttir
Vigdís Finnbogadóttir

Son acte : Aux élections présidentielles de 1980, les femmes islandaises sont décidées à élire une femme. On demande alors à Vigdís de se présenter. Elle accepte et gagne avec 33,6% des voix. Elle devient ainsi la première femme élue démocratiquement à la tête d’un pays. Elle a été réélue trois fois d’affilée (deux de ces fois sans opposant). Alors que la présidence en Islande est en grande partie cérémonielle, Vigdís a défendu l’écologie et la promotion de la langue et de la culture islandaises. Elle a également œuvré pour l’éducation des jeunes filles, sa devise étant « Ne jamais laisser tomber les femmes ».


Ce que cela a changé dans le monde : En étant élue présidente, Vigdís a ouvert les yeux à beaucoup d’hommes et de femmes, jusqu’à ce qu’actuellement cela semble normal (bien que nous n’ayons jamais eu de présidente en France).


Citations : « Les ancêtres des Vikings sont arrivés en Amérique avant Christophe Colomb, mais ils sont partis maintenant. Heureusement pour tout le monde, sinon le monde entier parlerait l'islandais, qui est une langue très compliquée et très difficile. » « Il ne suffit pas qu’une femme soit intelligente. L'intelligence doit avoir une coiffure moderne. » « N'essaye jamais d'être un homme si tu es une femme. »




Mai 1847 : Ignace Semmelweis (1818-1865) découvre l’importance du lavage des mains



Buda dans l'Empire d'Autriche
Buda dans l'Empire d'Autriche

Avant son acte : Ignace Semmelweis naît le 1er juillet 1818 à Buda (maintenant Budapest), dans l’Empire d’Autriche. En 1837, après ses études à Pest, ville voisine, son père lui demande d’aller à Vienne, à la faculté de droit, pour devenir avocat. Mais en chemin, il assiste à l’autopsie d’une femme morte de la fièvre puerpérale (une maladie qui peut tuer une femme après l’accouchement). Il décide donc de s’inscrire à la faculté de médecine à la place. Mais il est moqué à cause de son accent hongrois et change alors de faculté. En 1844, après l’obtention de son diplôme, il fait deux mois de cours d’obstétrique (médecine de la grossesse et de l’accouchement). Il commence à travailler à l’hôpital général de Vienne au service d’obstétrique. Un gros problème lui fait face : le taux de mortalité à l’accouchement dû à la fièvre puerpérale. En avril 1847, il passe de 13 % à 18 %, alors les femmes commencent à préférer accoucher chez elles. Et à la seconde clinique d’obstétrique de l’hôpital, ce taux est de 3 % !

Ignace Semmelweis
Ignace Semmelweis

Son acte : Il commence alors ses recherches. Il réfute toutes ses hypothèses par diverses expériences. Mais la même année, son ami Jakob Kolletschka meurt à la suite d’une coupure de scalpel en pleine dissection de cadavre. Il conclut après maintes expériences et recherches que ce sont lui et les étudiants qui rapportent les microbes responsables de la fièvre puerpérale sur leurs mains suite aux autopsies. En mai 1847, il demande à tous les médecins de son service d’utiliser une solution à base d’hypochlorite de calcium pour se laver les mains entre chaque autopsie et accouchement. La mortalité chute de 12 % à 2,4 % !


Ce que cela a changé dans le monde : C’est grâce à Ignace Semmelweis qu’aujourd’hui nous nous lavons les mains naturellement, et grâce à lui que la mortalité des femmes à l’accouchement a fortement baissé.


Citation : « La bonté n'est qu'un petit courant mystique parmi les autres et dont on tolère. »



Hector Ono-Dit-Biot



 

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