→ Origines
Né en 1992 dans le roman Snow Crash de Neal Stephenson, le mot métavers vient de metà, qui signifie “au-delà” en grec, et du mot “univers”, désignant le cosmos dans son ensemble. Les métavers sont des mondes virtuels où l’on peut par exemple interagir avec des objets et des personnes via un casque visuel et sonore à travers une identité numérique animée appelée avatar.
→ Le métavers selon Facebook
Depuis sa création en 2004 par Mark Zuckerberg, la société Facebook s’est très vite intéressée au domaine de la réalité virtuelle. En 2021, l’entreprise décide de rebaptiser le groupe “Meta” et investit massivement dans des sociétés comme Oculus. Mark Zuckerberg souhaite rentabiliser d’ici 2025 ces investissements colossaux en vendant des “market-place”, des publicités, et plus encore.
→ Trois types de réalités
La réalité augmentée (RA) superpose des informations virtuelles à la réalité via un écran de smartphone ou tablette pour générer des sons ou images aux perceptions réelles de la caméra.
La réalité virtuelle (VR) est une expérience immersive dans un environnement exclusivement numérique. Pour y accéder, l’utilisateur doit posséder des outils comme un casque VR, ou des lunettes connectées - encore peu répandues.
La réalité mixte (MR) est un mélange entre l’environnement réel et celui numérique qui permet d’implémenter des éléments virtuels directement dans notre monde.
Si la RA et la VR sont destinées à un usage ludique et pédagogique, la MR est essentiellement conçue et destinée à un usage professionnel… Pour le moment.
→ Quatre usages prometteurs
Ludique : grâce aux contenus que propose le métavers, nous pourrons effectuer certaines activités divertissantes, comme s'immerger dans un jeu vidéo, regarder un film au cinéma, comme si on jouait dedans, assister à des concerts de chez soi…
Pédagogique : dans le métavers, les historiens et archéologues seront en mesure de localiser et reconstituer numériquement des lieux, vestiges, textes et documents, trésors enfouis pour mieux comprendre l’héritage de l’humanité.
Médical : les chirurgiens pourront exécuter à distance des opérations précises et minutieuses. Les étudiants en médecine pourront apprendre plus facilement, les gens infirmes atteints de handicaps physiques pourront, par exemple, retrouver un usage virtuel de certains membres grâce à des prothèses connectées.
Militaire : les soldats pourront par exemple s'entraîner pour des missions périlleuses sans aucune difficulté grâce aux systèmes de simulation divers et variés.
→ Faut-il se réjouir ou s’inquiéter des métavers ?
Les métavers promettent un monde où chacun pourra vivre un rêve éveillé, être la personne que l’on a toujours rêvé d'être. Si le métavers a une finalité commerciale, il n’en reste pas moins une expérience intérieure pour dépasser les limites du réel.
D’autres points sont plus discutables : si l’on peut choisir d’avoir une vie virtuelle en parallèle d’un mode de vie actuel, comment distinguerons-nous cette vie fictive de notre vie “réelle” ? Difficile de ne pas devenir fou lorsqu’on vit deux vies en parallèle. Libérer notre imagination sans limite est tentant, mais la liberté n’a pas de prix ni de code barre.
Lancelot Chavel