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Le football féminin en 2024

En 2024, où en est-on dans le football féminin ? C’est ce que Graffiti a cherché à comprendre pour vous proposer un état des lieux de la discipline.


L’été dernier, la Coupe du monde féminine de football a réuni en un mois 1,1 milliard de téléspectateurs, en faisant un événement majeur du sport mondial - plus fédérateur même que le Super Bowl ou les Grands Prix de Formule 1. Bien que souvent méconnue, l’histoire du football féminin est imprégnée de volonté. La volonté des joueuses d’exercer leur passion, et la volonté de la société de les en empêcher. Ces femmes se sont battues contre les stéréotypes et les barrières de genre - encore souvent interdites de la pratique du sport sous le régime de Vichy. Sans être une affaire d’État, les inégalités du milieu sont connues de tous et ont longuement été voulues.


Depuis les années 1980, la démocratisation croissante du football féminin a mené à la création d’organisations importantes, notamment la Coupe du monde féminine de football de la FIFA en 1991. Les équipes nationales ainsi que la majeure partie des grands clubs ont aujourd’hui créé leur département féminin. Même si certains clubs ou équipes, comme le PSG ou l’OL en France, leur apportent les financements adéquats et le même matériel que les équipes masculines, les structures du sport féminin ne leur permettent pas de traitement égalitaire.


En effet, la plupart des championnats féminins n’ont pas le statut de ligue professionnelle. Ce manque de reconnaissance est extrêmement impactant pour les matchs de clubs, même en Ligue des champions. Alors que le prix moyen d’une place pour un match de Ligue des champions masculin du PSG au Parc des Princes est de 70 €, et constitue même tout un marché parallèle, la place pour ce même tournoi chez les féminines coûte autour de 5 € et n’atteint jamais la rupture de stock. Ce problème est d’autant plus remarqué chez les équipes nationales, dans lesquelles la plupart des joueuses doivent avoir un emploi à côté. Lors de la Coupe du monde féminine évoquée précédemment, l'équipe jamaïcaine avait si peu de financement qu’elle a lancé une collecte de fonds en ligne afin de payer les frais de déplacement liés à l’événement.


Le football féminin est actuellement face à un mur car le manque d’audience et plus globalement de ressources économiques l’empêche de recevoir de nouveaux financements. Des améliorations et de grandes décisions sont cependant prévues - en tout cas espérées - en 2024. La France s’est engagée à créer une ligue professionnelle chez les féminines et à augmenter le budget associé de 25 %. Les États-Unis ont, de leur côté, déjà pris la décision de rémunérer parfaitement équitablement les joueurs et les joueuses de l’équipe nationale. Nous pouvons à ce jour espérer que d’autres organisations nationales suivront ces exemples, afin de mener la discipline au sommet.





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