Nous vivons au moment même où j’écris cet article une épidémie mondiale de Covid-19. Je vais donc vous parler d’une autre, qui ne touche pas (du moins pour l’instant), les humains. Cependant, elle fait d’énormes ravages sur les animaux, notamment les cerfs.
La maladie du cerf zombie, aussi appelée maladie débilitante chronique, est une maladie touchant les cervidés, qui les rend agressifs, dangereux et dont l’issue la plus probable est la mort. Même si nous avons observé des symptômes inhabituels comparables sur 53 cervidés dans les années 70 en Amérique du Nord, elle revient depuis environ un an et fait des ravages dans vingt-quatre États américains et deux provinces canadiennes. Cette épidémie n’est pas sans rappeler celle de la vache folle, maladie qui terrorisa l’Europe dans les années 90, dont deux centaines de morts sont à déplorer. Les symptômes contractés par cette maladie sont principalement une difficulté qu’éprouve l’animal à rester debout, une salivation plus importante, une perte de poids et une apathie, sorte d’indifférence qu’éprouve la bête, qui ne sont pas sans rappeler les caractéristiques d’un mort vivant.
Aujourd’hui elle est encore trop récente pour que l’on puisse s’avancer, bien qu’il n’y ait eu aucune transmission à l’humain, nous devons rester prudents. En effet, des traces de cette maladie ont été détectés dans les tissus musculaires d'animaux contaminés. Il n’est pas prouvé qu’un consommateur de l’animal porteur puisse attraper cette maladie, mais c’est tout à fait possible. Le problème que pose cette maladie, est que les animaux qui l'attrapent, cerfs, wapitis ou élans, sont des animaux dans la nature, qui sont en liberté. Pour éviter toute contamination, il est recommandé de ne pas consommer de viande d’un animal malade et de porter des gants lors de la manipulation. Quand à l’avenir de cette maladie, va-t-elle se transformer et créer une vague de zombies qui détruira l’humanité, un scénario qui existe dans plusieurs films de science fiction, ou ne va-t-on tout simplement plus entendre parler d’elle ? Nous verrons cela dans les mois ou années qui suivent, mais une chose est sûre, c’est que personne ne souhaite une nouvelle épidémie, surtout pas après celle que nous vivons aujourd'hui.
Harris Albouchi