Le 12 mai dernier, les classes de 1ere spé SVT, se sont rendues au Château-Gaillard dans le département de l’Eure en région Normandie pour découvrir les écosystèmes des coteaux calcaires.
Après un réveil matinal et deux heures de route à travers les champs, un magnifique panorama attendait les élèves. Devant eux, la Seine bordée de falaises calcaires et le Château-Gaillard (un ancien château fort construit à la fin du XIIᵉ siècle, aujourd'hui en ruine, dont les pelouses environnantes sont classées natura 2000).
Au programme de la matinée : découvrir et comprendre la notion d’écosystème ainsi que l’évolution et la composition d'une forêt. Pendant plus de trois heures, les élèves recensent et classent les espèces végétales de la pelouse puis des fourrés. Ils effectuent ensuite de nombreux tests (luminosité, température, humidité, pente, orientation) pour caractériser ces différents écosystèmes. Après ce travail acharné les élèves partent en direction de la forêt pour découvrir des exemples de symbiose tel que les lichens (champignon associé à une algue qui s’apportent mutuellement des éléments utiles à chacun) mais aussi de parasitisme comme la graphiose de l’orme un champignon entraînant la mort de l’arbre qu’elle colonise.
Après un pique-nique et une bonne pause à l’ombre du château, le groupe repart direction les carrières de l’entreprise de matériaux de construction Lafarge située à 12 kilomètres du château. L’objectif de l’après-midi est de découvrir l’impact de l’homme sur les écosystèmes ainsi que les différentes fonctions pouvant être associées à une forêt. L’image de la carrière est saisissante et contraste fortement avec les paysages naturels aperçus plus tôt dans la journée. Ce site gigantesque ouvert huit heures par jour peut extraire 1 000 tonnes de granulat par heure. En sachant qu’un camion a une capacité de 25 tonnes je vous laisse imaginer le trafic ! Heureusement, pour remédier à cela, Lafarge a mis en place une bande convoyeuse électrique qui achemine directement les granulats vers le centre de tri situé de l’autre côté de la Seine. Mais comme l’exploitation de cette carrière détruisait l’écosystème présent auparavant, Lafarge eut l’obligation de replanter une forêt semblable à celle détruite pour exploiter les granulats. Les élèves découvrent alors une forêt bien différente de celle à fonction culturelle découverte le matin même. Dans cette nouvelle forêt à fonction de régulation (zone réhabilitée pour la biodiversité) les arbres sont alignés et espacés régulièrement avec une distance entre un et trois mètres. Enfin quelques kilomètres plus loin, une nouvelle forêt se dessine. Les arbres sont là aussi espacés régulièrement, mais sont également marqués de traces de peinture. Cette fois-ci, le groupe se retrouve dans une forêt d’approvisionnement servant à la production de bois de chauffage. Après ce dernier arrêt, il est temps de rentrer. Merci à l’association Ludibio pour toutes ces informations, et merci à Mme Boscher et M. Labarrere d’avoir organisé cette sortie.
Un article d'Ambre Berta