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Photo du rédacteurFrédéric Lucaussy Sviatopolk-Mirsky

Hommage à Franz Schubert

Aujourd’hui, le 19 novembre 2024, nous célébrons le 196e anniversaire de la mort de Franz Peter Schubert (Lichtental, 1797 - Vienne, 1828), l’un des principaux compositeurs romantiques du XIXe siècle. 

Véritable génie, il a composé plus de 1 000 œuvres tant bien même qu’il est décédé très tôt, seulement à l’âge de 31 ans. On dit souvent que si Beethoven était mort à son âge, il ne serait pas allé au-delà de la 2e symphonie…


Un peu sur sa vie

Ainsi comme Michel-Ange parlait de La Porte du Paradis pour la dernière création de Lorenzo Ghiberti au baptistère de Florence, le lieu de naissance de Schubert était comme prédestiné : il est né dans sa maison dans une banlieue de Vienne (aujourd’hui le 9e arrdt) : Himmelpfortgrund, qui peut être traduit comme “porte du ciel”. 

Il était le dernier enfant d’une fratrie de 12, et seuls 3 de ses aînés étaient encore en vie au moment de sa naissance. Il commence par apprendre le violon et le piano en famille. Une fois son talent repéré, il rejoint une formation en orgue et en chant pour ensuite apprendre la composition auprès de Salieri, plus connu pour nous depuis le film Amadeus. Des soirées musicales très animées étaient organisées avec ses amis pour jouer sa musique de chambre et ses Lieder : les Schubertiades.


Héritier de la forme classique mais avec une expression du romantisme

Schubert a grandi dans la tradition classique viennoise, héritant des structures formelles de Mozart (qu’il vénérait), Haydn et Beethoven. Mais son expressivité émotionnelle complexe et sa richesse de couleur harmonique le placent déjà dans l’esthétisme romantique, en explorant notamment les thèmes de l’errance, la solitude, l’amour non réciproque, la mort.


Pourquoi le “D” pour les œuvres de Schubert ? 

Alors que l’opus ne couvre que les env. 160 œuvres publiées du vivant de Schubert ( seulement 15% des oeuvres composées) classées par ordre de parution, en 1951 le musicologue Otto Erich DEUTSCH a fait un travail de titan : il a classé l’ensemble des oeuvres de Schubert, publiées ou non, par ordre de composition. Elles sont accompagnées de son initiale “D”. En tout, Deutsch a répertorié 1 009 œuvres dont 21 sonates pour piano, 15 quatuors, environ 600 Lieder (chants), 7 messes et presque 10 symphonies ! N’oublions pas : Schubert est mort à l’âge de 31 ans et plus de 1 000 œuvres en tout : c’est un colosse de la composition !


Pour découvrir Schubert :

Avec ses 1 000 œuvres, vous avez le choix. La musique de chambre en particulier comprend des tubes que tout le monde connaît. Voici une petite sélection :

  • Trio : l’Andante du Trio no 2 en mi bémol majeur pour piano et cordes n° 2 (D. 929 op. 100), particulièrement connu puisque joué dans le film Barry Lyndon de Stanley Kubrick, tourné dans le fameux Castle Howard près de York. Vous pouvez l'écouter en cliquant sur ce lien

  • Quatuor : Le scherzo du quatuor à cordes n°14 en ré mineur, D. 810, La Jeune Fille et la Mort, présent aussi sur un film éponyme de Polanski. Cliquez ici pour écouter cette version

  • Quintet : le charmant  Quintette en La majeur, D. 667, La Truite. Âgé de 22 ans, Schubert a souhaité adapter son lied Die Forelle (La Truite). Il choisit de le faire avec une formation atypique : piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse (à la place de l’habituel 2e violon). Ce quintette est classé D677 : vous avez compris qu’il n’a pas été publié du vivant de Schubert, à l’instar de La jeune fille et la mort, puisqu’il n’a pas de numéro d’opus (juste un opus posthume : 114). La tonalité de La majeur est souvent considérée comme la tonalité du bonheur. Cliquez ici pour écouter cette œuvre sublime.

  • Symphonie : La n°8, en si mineur, D. 759, connue comme L’inachevée, est l’une des plus mystérieuses. Elle ne comporte que 2 mouvements (au lieu des 4 habituels). Cliquez ici pour écouter cette œuvre véritablement extraordinaire.

  • Lied : la grande spécialité de Schubert qui en a composé près de 600. En cette fin d’automne, Winterreise, op 89 D.91, s’impose. Schubert l’a composé un an avant sa mort. Le Voyage d'hiver comprend 24 lieder pour piano et voix sur des poèmes de Wilhelm Müller. Quelle version écouter ? Bien sûr, il y a celles par le grandiose baryton Dietrich Fischer-Dieskau mais je vous propose d’écouter la version par Hans Hotter. Si vous voulez écouter cette sublime version, cliquez ici.

  • Finissons par l’une de ses plus belles mélodies : Impromptu D 899 Opus 90 - N°3 en sol bémol majeur : Andante avec the one and only Krystian Zimerman. Cliquez ici pour écouter cette version magnifique.


Schubert repose aujourd'hui à côté de Beethoven dans le  "carré des musiciens", panthéon viennois du Zentralfriedhof (cimetière central). Mais il vit éternellement grâce à sa musique. A vos disques !






Musicalement vôtre,


Frédéric LUCAUSSY SVIATOPOLK-MIRSKY


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