Bien qu’une année bissextile soit synonyme d’été le 20 juin, Paris a décidé d’ignorer cette information et de célébrer l’été comme il se doit, le 21 juin, avec la fête de la musique.
Nous voici donc, comme chaque 21 juin, à errer dans les rues de Paris, à la recherche de la meilleure musique et de la meilleure ambiance. Cette année, la fête mythique a partagé la scène avec l’équipe de France pour un match contre les Pays-Bas lors de phases de poules de l’euro 2024. Tout le monde était de sortie, même nos chers terminales, tout juste libérés de leur dernière épreuve écrite du baccalauréat. Alors, qu’avait Paris à nous offrir durant la nuit la plus longue de l’année, ou presque ?
Chaque année, de nombreux artistes profitent de l’événement pour faire connaître leur musique ou vivre à nouveau la performance face au public. Graffiti en a rencontré plusieurs et a même pu partager la scène du boulevard Saint Germain pour une interprétation des plus fameuses de « La Tribu de Dana ». Graffiti était aussi sur les quais de Seine où le fleuve glissait aussi régulièrement que le jazz et les vins. Pour vous, nous avons tout de même étendu nos sources et ainsi recueilli les témoignages de nombreux jeunes à l’école et en dehors.
Photographes : Constantina Cochard-Kuo,
Louise Perrin et Luna Senot.
Nos échos ont mis la lumière sur différents événements et ont su donner un avis sur la qualité de la musique et de l’ambiance dans de nombreux quartiers de Paris. Nous avons noté de nombreux concerts gratuits, le plus connu étant celui de France Inter à l'Olympia où il est impossible de réserver pour laisser régner le premier arrivé premier servi. Les artistes qui s’y produisent sont souvent assez connus et cette année c’était Luidji, Yamê, Justice et Jamie XX qui se sont partagés la scène. Au Casino de Paris, un concert caritatif pour la Palestine a réuni des artistes en vogue comme Khali, So La Lune ou encore J9ueve. Certains artistes, notamment des jeunes rappeurs, ont organisé des concerts sauvages et improvisés, pour notre plus grand bonheur : Kalash était au rendez-vous place des droits de l'Homme et du citoyen à Evry, Romsii était rue Etienne Marcel et l’étoile montante Dali a retrouvé son public rue Pasteur, ou encore certains de nos élèves comme Armand et Gaspard.
Enfin, classés par rues et par quartiers, des avis aux mots pesés. Thomas, ancien élève, nous parle du quartier Pont de Sully : “C’était vraiment blindé, les restaurants restaient ouverts avec que de la bière sur le menu et la musique consistait exclusivement de tubes de “white girl music, so 2012”. Du côté de Montmartre, Anna nous confie que c’était “juste le zbeul”. En effet, entre les pogos et les fumigènes, le millier de jeunes réunis vers le Sacré-cœur a pu joyeusement assisté à un défilé de camions, tantôt la police, tantôt les pompiers. Sur le parvis de l'Hôtel de ville, un karaoké organisé par la mairie a fait sensation. Rue de Buci, rue Princesse et rue de Seine l’ambiance légère, des DJ “très école de commerce” et de la “house music” étaient entrecoupés par certaines choses plus exceptionnelles comme des collégiens qui ont continué la fête sur le toit d’un bus. A Châtelet, moins de débordements et plus de musique “afro beat”. Et si même l’équipe de France nous a déçue en cet emblématique 21 juin, rien n’a pu empêcher Paris de chanter et danser, d’apprécier la musique de rue, entre amis, en famille ou en couple, des plus jeunes aux plus âgés.