Oui, vous avez bien lu, les crocodiles de couleur orange existent vraiment. Ils ont été découverts au Gabon en 2010 par des chercheurs cherchant à la base des traces humaines dans la grotte Abanda, au sud du pays.
Un jour, une équipe de chercheurs de plusieurs pays essayaient de trouver des traces d’ancienne vie humaine quand ils sont tombés sur les crocodiles. Ils ont voulu en sortir un de la grotte, et ils ont pu voir que le crocodile était orange et non plus ou moins vert. Les scientifiques ne savent pas vraiment d’où vient leur couleur de peau. Ils pensaient au début que c’était dû à leur alimentation - les chauve souris qu’ils mangent sont oranges - mais après des études poussées, ils ont plutôt pensé que c’était dû au manque de lumière dans les grottes. Ils l’attribuent sinon à la nocivité du « guano » urine de chauves-souris dans lequel le croodiles auraient vécu tout au long de leur vie, et cela depuis leurs arrivées il y a 3 000 ans, la mer était à l’époque plus basse et la zone côtière où ils habitent était encore bien terrestre.
Après d’autres recherches pour essayer de déterminer l’espèce de ces reptiles, les chercheurs pensent qu’ils sont cousins avec les Osteolaemus tetraspis, autres sauriens vivants sur Terre. Néanmoins, ils ont dû développer, et continuent de développer, une signature génétique unique. Le temps nous dira s'ils formeront un jour une nouvelle espèce. Cette dernière hypothèse est fort probable car il y a très peu d’allers et venues étant donné qu’uniquement les petits peuvent sortir. Les plus gros sont dans l’incapacité de sortir, l’accès à la grotte étant compliqué même pour les humains. Certains biologistes pensent quand même que des cousins de l’extérieur viendraient à chaque génération dans la grotte ce qui permet d’éviter la consanguinité et agrandir la population de ce reptile plutôt hors du commun.
L'étude de ces reptiles permet aux scientifiques de comprendre comment une nouvelle espèce peut apparaître et surtout d’étudier l’adaptation que les animaux peuvent trouver même dans les milieux particulièrement inhospitaliers.
Electra Chatelus