On connaît tous le 11 novembre en tant que célébration de l’armistice de la Première Guerre mondiale. Mais saviez-vous que ce n’est pas la seule cérémonie qui se tient ce jour-là ? En effet, 1918 n’est pas la seule année commémorée ce jour-là.
La cérémonie des lycéens
Comme dit dans l’introduction, le 11 novembre, en plus des cérémonies traditionnelles en hommage à l’armistice de 1918, une cérémonie spécifique se tient devant le 156 avenue des Champs-Élysées, où une plaque commémorative honore un autre événement historique majeur. Cette plaque, inaugurée en 1954 par le Président René Coty, rappelle une manifestation
symbolique : le 11 novembre 1940, en plein Paris occupé, des étudiants français se rassemblèrent pour résister publiquement aux nazis devant la tombe du Soldat inconnu. Inscrite sur la plaque, l’inscription rend hommage aux "étudiants de France" qui furent parmi les premiers à s’opposer à l’occupant. Ainsi, cette cérémonie commémorative du 11 novembre invite des représentants des différents mouvements de la Résistance de la Seconde Guerre mondiale, qui s’étaient levés pour défendre l’indépendance de la France. Si vous n’avez pas encore lu notre article sur le sujet (disponible en cliquant sur ce lien) , on compte parmi eux les élèves de l’École alsacienne, qui en 2022 s’est vue confier le drapeau de Libération-Nord, mouvement fondé par Christian Pineau, lui-même ancien élève de l'École et l’une des figures principales de la Résistance. Cette reconnaissance permet à l’École alsacienne et à d’autres établissements marqués par un héritage de la Résistance de participer aux commémorations officielles, pour honorer la mémoire de leurs anciens élèves résistants. La cérémonie de la plaque s’est déroulée en présence des porte-drapeaux des différents établissements, alignés solennellement pour l'occasion. Après d’une Marseillaise, des gerbes de fleurs ont été déposées par des personnalités telles que la maire de Paris, le recteur de l'académie, la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, et le ministre délégué Jean-Louis Thiériot.
Un jour de commémoration nationale
Le 11 novembre marque la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, après quatre années de conflit. Cette journée rend hommage aux soldats morts pour la nation et aux victimes de la guerre. Aujourd'hui, la commémoration prend la forme de cérémonies à travers la France, notamment à Paris. Elle se tient sous l'Arc de Triomphe, où le président de la République ravive la flamme du Soldat inconnu, symbolisant l’hommage de la nation aux combattants de toutes les guerres.
En 2024, la cérémonie est d’autant plus spéciale car elle célèbre les 120 ans de l'Entente cordiale, et les 100 ans du début de la guerre. Il y a exactement 80 ans, en pleine Seconde Guerre mondiale, le 11 novembre 1944, Winston Churchill ravivait la flamme du Soldat inconnu en compagnie du général de Gaulle. Cette année, le Président de la République Emmanuel Macron passe cette commémoration accompagné du Premier ministre britannique Keir Starmer dans le cadre d'une journée "traditionnelle et particulière” dans le cadre du cent-vingtième anniversaire de l'Entente Cordiale. La cérémonie a été accompagnée par le chœur de l'armée française jouant la Marseillaise, mais a été précédée de l'hymne anglais, "God Save The King", quant lui interprété par la fanfare britannique .
Frédéric Lucaussy Sviatopolk-Mirsky